THE DISCIPLES OF HELL / LES DISCIPLES DE L'ENFER
Vieille Interview de Shandar gortis.
Il n'est pas exagéré dans une certaine mesure d'affirmer que l'écriture de cette enquête fut pendant ces deux dernières mois un long voyage, une descente inexorable vers les lieux souterrains de l'enfer et de la dépression. La lassitude m'a assailli violemment,et pourtant je n'ai jamais jette l'éponge, il me fallait savoir et comprendre. Comprendre pourquoi , pourquoi des hommes et des femmes s'adonnent aujourd'hui aux cultes de l'ange déchu, pourquoi cette attirance pour le diable, pour cet ennemi mythique de l'humanité et de l'homme? Lorsque j'ai rencontré Shandar, il m'as permis d'entrer dans son monde, il à véritablement collaboré avec moi. Il n'est pas faux de dire qu'une certaine amitié, s'est crée entre nous.
Merci.
Shandar Gortis.
Deux mois. Deux mois de longues correspondances, de courriers éprouvants . De longues semaines ou mes propres convictions métaphysiques et religieuses, furent balayées et ridiculisées, par ce personnage d'une noirceur incroyable. Certaines nuits je relisais ce quelques lettres qui m'arrivaient, sur ma boite aux lettre électronique, et cela suffisait à éveiller en moi une curiosité et un effroi sans nom. Il me fallait cet autre qui derrière son écran d'ordinateur, m'assaillait de lettres assassines. J'avais entendu parler de lui au cours de ma longue enquête. Pendant des mois ce nom mystérieux était revenu a maintes reprises à mes oreilles. J'avais écumer tout les endroits possibles, les bars les plus improbables, les librairies les plus pointues, sans avoir un seul début de piste...
Les rares adeptes de Satan que j'avais pu rencontrer, n'étaient que des minables caricatures d'un satanisme hollywoodien, mercantile et bas du front. Ils m'ôtaient tout respect pour cette ancienne noirceur et ce défi à la vie et à Dieu que représente le véritable satanisme. Après deux longs mois de recherche j'étais à deux doigts d'abandonner, quand...
Un après midi en rentrant dans mon immeuble, j'ouvris ma boite à lettre pour y prendre mon courrier. Parmi les habituelles factures et autres publicités, se trouvait une carte de visite. Celle-ci extrêmement sobre s'ornait d'un signe cabalistique que je n'avais jamais vu, et bien au milieu de la carte, figurait le nom de celui que j'avais tant ardemment cherché; « shandar Gortis ». Un numéro de téléphone était inscrit, aucune autre indication, rien que ce nom et un numéro de téléphone. Sur le moment une certaine inquiétude s'empara de moi, suivie quelques minutes plus tard, d'une intense excitation. Alors que j'étais désormais résolu à ne pas poursuivre mon enquête, l'un des plus fidèles adeptes de Satan me tendait une main secourable.
Je ne sais comment il trouva mon adresse, mais ce qui comptait désormais, c'est que j'avais une piste, afin de commencer la plus étrange enquête de ma vie.
Comme je l'ai déjà expliqué, il m'as fallut des mois afin de prouver à mon interlocuteur que je n'étais pas l'un de ces journalistes stupides et superficiels,qui se contentent de recopier éternellement ce que leurs pairs ont laisser derrière eux. Non. Je lui expliquai fermement que je n'étais pas résolu a faire de ce livre un patchwork d'articles et de textes, du copier coller en somme... Je ne sais pourquoi il me crût, mais dès le début de nos entretiens, il m'as toujours fait une entière confiance.
Le squat.
J'avais quelques inquiétudes à l'idée d'entrer dans cette vieille ruine. Un pavillon laisser à l'abandon en plein Kremlin-Bicêtre. Un squat dont la totalité des fenêtres étaient murées par de lourds parpaings. La porte d'entrée en fer, s'ornait d'un lourds cadenas qui en fermait les deux battants mangés par la rouille. Le mur qui entourait la maison, haut de plus de deux mètres, hérissait de multiples tessons de bouteilles et autres débris en verre. L'allure de l'endroit me faisais penser a une sorte de camp retranché, comme ceux que l'ont trouve dans certains clubs de motards hors-la-loi aux étatsunis. L'endroit bien évidement n'inspirait pas confiance. Mais je n'avais pas le choix. Mon interlocuteur m'avait expressément indiqué sur un ton qui n'admettais aucune discussion, que « c'était là, ou rien! ».
J'avais été prévenu au dernier moment, que le rendez-vous avec « Shandar Gortis » se passerait dans la demi-heure suivante. J'avais sauté dans un taxi,et demander au chauffeur de me laisser devant l'adresse indiquée. J'étais arrivé en avance, et pendant quelques instants je fus violemment tiraillé entre le désir d'entrer dans la tanière de la bête et celui de fuir à toutes jambes.
Je tapais comme convenu trois coups assez forts contre les deux battant en métal de la porte d'entrée. Quelques secondes plus tard, deux hommes de taille moyenne, habillés tout en noir avec les cranes rasés vinrent m'ouvrir. Je les saluais . Aucun des deux ne prononça la moindre parole. Ma peur s'accroissait de secondes en secondes. Ils m'invitèrent d'un signe de la main à les suivre. Je me retrouvais entre ces deux hommes, escorté vers la véritable entrée de cette maison, qui était un simple trou creusé dans l'un des murs.
Ce fut d'abord une odeur de pourriture qui agressa violemment mes narines, puis l'obscurité, ces mains qui dans mon dos qui me poussent ferment vers l'intérieur...
Premier entretien. Le 10 / 12/1999. 16h30.
Journaliste: Je dois bien avouer que je suis un peu surpris par ton apparence. Je m'attendais à rencontrer quelqu'un d'un peu plus « cliché », folklorique...
Shandar Gortis: Sourire... Je comprends jusqu'à un certain point ton étonnement. Mais je trouve qu'il est déplorable de se faire une idée sur quelqu'un en fonction de ce que nos pauvres sens nous renvoient. Quand à moi je n'ai jamais été attirer par les uniformes ou les modes. Elles révèlent la passivité et la stupidité aveugle du bétail humain. Et puis je pense, qu'au vu de certaines de nos activités, un style neutre et sobre sers plus efficacement nos intérêts que l'habituelle et risible panoplie adolescente du « pseudo sataniste ».
J: Tu ne te considère pas comme un rebelle, un révolté face à cette société?
SG: Pas vraiment! Vois-tu je me situe plutôt comme quelqu'un de misanthrope,un observateur plus ou moins passif, face à la grotesque comédie humaine, ce ne serait pas exact. Indifférent serait plus adéquat. Ces pseudo satanistes, ces larves humaines, qui prétendent haïr Dieu et l'église ne sont au fond d'eux mêmes, que des enfants délaissés et choqués par les agissements de leurs semblables, de l'église et des religions en général. Ils expriment avant tout une colère contre tout ce qui à leursyeux va mal ou leur semble imparfait. Moi je ne suis pas dans ce cas là. Je n'attends rien de la matière, j'ai compris depuis fort longtemps les règles qui régissent ce monde. Mon seul objectif consiste à faire connaître à d'autres, les véritables désirs de l'enfer et du maître.
J: Et Dieu dans tous cela?
SG: Quel Dieu?
J: Celui qui à crée l'univers!
Sg: Le chaos sans forme et illimité était déjà présent avant qu'un tel Dieu se créé lui-même et donne naissance à la matière et l'univers tel que nous le connaissons. Cette chose que tu nomme Dieu avec un grand D, reste et restera toujours l'objet de notre véritable haine, et cela depuis que l’œuf cosmique est éclot et que Eve fut inventée. Lui seul mérite mérite nos coups et notre haine illimitée, et non les faux dieux des monothéismes.
J: J'ai du mal à te suivre. Tu prétend que celui qui à créé l'univers et la matière n'a rien a voir avec Jéhovah, Allah, ou Adonaï?
SG: C'est bien ce que j'affirme!
J: Mais alors Satan n'existe pas!
Sg: D'une certaine façon tu as raison... Ce nom; Satan, cache une vérité que bien peu d'êtres humains peuvent saisir, sans en prendre la raison. L'homme à inventé des
noms pour ces forces qui lui sont invisibles. Afin de mieux les comprendre et de leur donner corps, il à donner à ces forces des noms, des apparences, il a construit des cultes pour les honorer. Ces forces se sont alors cacher derrière ces masques, ces noms que l'être humain leur à attribués. Ces noms sont faux, faux car par rapport a la véritable essence de ces forces. Seul le sage et le fou , savent que les dieux et les démons, n'ont de véritable nom, que le son et la vibration qui compose leur être...
Satan. Ce nom exprime la peur, l'opposition, mais il dénué de véritable sens, car il attribue une limite a celui qui ne saurait en avoir!
J: Mais tout le mode a besoin d'un nom, d'être nommer afin d'exister, n'est ce pas?
SG: En effet. Mais c'est le seul privilège des élus de connaître réellement le ou les noms des dieux. Celui ou celle qui connaît ces noms est à même de disposer d'un certain pouvoir sur ces forces. Il se retrouve avec un moyen de communication, infaillible. Et pour celui la il n'y aura jamais de tonalité « occupé » lorsqu'il voudra contacter son dieu. Nous touchons là a un des mystères les plus fascinants, ou la créature se retrouve avec un quasi moyen de pression envers son maître.
J: Bien. Laissons de coté pour un moment les questions purement métaphysiques. J'aimerais en savoir un peu plus sur ta vie personnelle
SG: Je t'écoute.
J: Comment t'es venue cette attirance, cette passion pour l'adversaire de l'homme?
SG: J'ai toujours été attiré par le coté sombre de la vie. J'ai très tôt , depuis ma plus petite enfance été confronté a la mort de ceux qui m'ont étés chers. J'ai perdu mes grands parents, aussi bien du coté maternel que paternel vers l'age de six ans. Pour moi cette époque, l'enfance, fut une longue agonie, une traversée du désert. Très tôt j'ai appris a être seul, à me battre, a donner et a recevoir les coups. Mon éducation je l'ai faite en partie dans la rue. Mes parents travaillaient toute la journée. Si bien que lorsque je rentrais de l'école il me fallait me débrouiller seul. Ces conditions ont fait de moi un enfant solitaire , et curieusement cette solitude ne m'as jamais vraiment pesé. Ce qui m'atteignait le plus violemment, ce qui entamait la mince carapace que je m'étais forgé, ce furent les moqueries,les insultes, toute la haine et la méchanceté enfantine des autres gamins.
J: Les autres enfants te détestaient?
SG: Oui. Je crois pouvoir l'affirmer sans me tromper. J'étais pour eux un être étrange et effrayant. Ils n'arrivaient pas à saisir mon envie précoce d'être seul. Ils me trouvaient arrogant, puis d'arrogant ils passèrent à fou et timbré. Des lors je n'eus plus aucun ami et cela pendant de très longues années.
J: Et tes parents qu'en pensaient t ils?
SG: Mes parents ont fait comme de nombreux autres parents; ils ont appliqué cette méthode universelle qui consiste a ne rien voir et à faire semblant que tout va pour le mieux. Ils n'ont jamais chercher a me comprendre et encore moins à m'aider.
J: Tu as des regrets? Pense-tu que cette période de solitude a fait de toi ce que tu es aujourd'hui?
SG: Comprends moi bien! Cette solitude a un moment, je l'ai voulue, je l'ai accueillie a bras ouverts, je l'ai étreinte pendant des années avec passion. Depuis toujours, depuis le début de ma modeste vie, partout ou mes yeux d'enfant se posaient, je ressentait la fragilité des choses, le mensonge, la froideur du souffle de la mort. J'étais capable de voir et de ressentir en toutes choses l'inévitable conclusion de toute vie: la lente corruption de la matière, de la vie...
J: Tu aurais pu sombrer dans la folie?
SG: Je crois que ma vie de toute façon, n'est qu'une longue marche sur ce fil tendu au dessus de l'abîme. Il n'en a jamais été autrement. Il y a inévitablement en moi, en nous tous, une grande part de folie; moi je l'accepte au contraire de beaucoup de gens.
J: Certaines indiscrétions font état de ton adolescence particulièrement difficile. Peux tu m'éclairer?
SG: J'ai pendant quelques années, été violemment assailli par l'envie romantique du crime. Crime qui n'étais qu'un caprice pour moi, une sorte d'expérience initiatique. Je ne manquais de rien. Mais ce rien m'étouffait et me faisait vouloir tout et plus que tout. Je me suis mis a voler dans les grands magasins parisiens vers l'age de 9 ans. Je prenais tout et n'importe quoi; livres, jeux, portefeuilles, bandes dessinés, tout. J'avais je le crois le désir inconscient de me faire prendre et d'être enfin confronté a la justice des hommes, cette caricature minable de la justice divine. J'ai traîné avec pas mal de rebuts et autres déchets de la société humaine. Côtoyer ces êtres débiles et inférieurs m'as toutefois ouverts certaines portes. Connaître certains codes de conduite et apprendre certaines règles en vigueur dans la jungle de la rue, me fut d'un grand secours.
J: Tu as commis des délits? Des crimes?
SG: En ce qui concerne les délits, j'en ai commis quelques uns en effet. Cela allait du cambriolage de pavillons, a l'agression physique. J'avais pris l'habitude avec un de mes « associés » d'attendre les gamins pour les dépouiller de leur argent ou des jeux vidéos qu'ils venaient d'acheter. A l'époque le quartier branché pour les jeux vidéos c'était Oberkampf. Il y avait tout un tas de boutiques d'informatique et de jeux vidéos. On attendait nos futures victimes assis sur un banc. Des que nous avions repéré un gamin avec quelques sacs, on y allait; un coup de bombe lacrymogène dans les yeux, un coup de poing, l'affaire ne durait pas plus d'une ou deux minutes...
Nous nous partagions le butin, près de cirque d'hiver qui se trouve u peu pus loin vers le boulevard Richard Lenoir.
C'était devenu une activité rentable, presque un boulot!
J: Ça ne s'est jamais mal passé pour vous?
SG: Non. Curieusement, nous avons toujours eu beaucoup de chance.
J: Tu es passé à des chose plus risquées ,vers tes seize dix huit ans?
SG: En effet. Avec un ami nous nous étions mis à dealer pas mal d'ecstasy pendant un moment. Nous faisions la tournée des clubs homos. Moi je ne vendais que très rarement aux clients, je n'aimais pas cela. Je m'occupais de l'aspect sécurité et de l'achat au grossiste. On a fait ça pendant à peu près deux ans. Puis quand les stups on commencer à écumer de plus en plus les clubs, nous avons décidé d'un commun accord d'arrêter le business. Encore une fois ma sagesse nous à certainement éviter de très gros ennuis.
J: Vous vous faisiez combien, a peu près?
SG: Il m'est difficile de te donner un chiffre, mais je pense que nous devions tourner autour de six a 8 mille francs chacun.
J: C'était pas énorme, étant donné les risques encourus!
SG: Bien sur, la somme peut paraître dérisoire a première vue. Mais pour des ados qui faisaient ça trois ou quatre soirs par semaines et qui se faisaient inviter dans tout un tas de soirées et d'endroits, je considère que c'était pas si mal.
J: Vous avez dealer de l'héroïne ou de la coke?
SG: Un peu. Mais je n'appellerais pas cela « dealer », on a plutôt , en plusieurs occasions dépanner certaines connaissances, quelques gars et quelques filles en manque...
J: C'est à cette époque en 95 que tu t'es retrouvé à consommer de l'héroïne?
SG: J'ai tout de suite commencer par le truc le plus dur, l'héroïne. J'avais une envie consciente de m'oublier et d'oublier ce monde. J'en ai passé des après—midis et des soirées a planer , complètement ailleurs. J'aimais cet état cotonneux et chaud que procure l’héroïne. Cette douce chaleur qui se répand lentement dans le corps, cet éclair orgasmique du shoot, qui fait monter la foudre à la tête en l'espace d'une seconde. Oui j'aimais ça, avec passion. Je ne voyais aucune raison d'arrêter d'en prendre, je comprenais toutes les implications et les conséquences de cette addiction. J'acceptais tout, le contrat me semblait clair, il ne devait y avoir que deux possibilités, décrocher ou mourir!
J: Tu as été accro longtemps?
SG: Non. Mon désir romantique de mourir, fut vite remplacer par une froide analyse de ce que j'étais en train de devenir. Je ressemblais déjà a certain déchets qui comptaient parmi mes clients. Lorsque je les regardait c'est mon visage que je voyais, dans un an, dans dix ans... Cette prise de conscience inattendue et violente m'as amener a m'enfermer chez un ami pendant dix jours. Ces dix jours d'enfer ont étés un minuscule avant goût de l'enfer. J'ai soigneusement d'ailleurs retranscris, jour après jour, cette expérience. Mon corps se révoltait contre moi, mes cellules criaient famine, et les fluides s'échappaient de mon corps meurtri et a vif. J'ai tenu le coup et j'ai saisi le superbe enseignement, le rite initiatique, qui venait de faire de moi un homme nouveau, différent. Pendant des jours mes plus anciennes craintes, mes angoisses les plus vives, étaient mortes, emportées dans le flot noirâtre et sanglants de mes vomissements. J'avais symboliquement purgé mon âme de la plus grande partie de mes faiblesses.
J: En somme tout cela a été une expérience « positive »?
SG: Oui, je suis formel.
J: Tu n'en à jamais repris?
SG: Non jamais. Le fait d'y succomber à nouveau rendrais cette expérience initiatique caduque et sans valeur.
J: Quand as-tu commencé a t'intéresser au Satanisme?
SG:Depuis mon plus jeune age, j'ai toujours eu une fascination extrême pour toutes les formes que peut prendre le Mal. J'ai un souvenir très précis, d'un épisode, d'une série très populaire que tout le monde connaît; « starsky et hutch ». Dans cet épisode les deux héros étaient aux prises avec un cercle satanique qui terrorisait une petite bourgade américaine. Ces satanistes donc, enlevaient la fille du shérif local et se préparaient a là sacrifier. Bien entendu les deux policiers de la série arrivaient à contrecarrer les plans de la secte maléfique, et à les capturer. Moi cet épisode m'avait fasciné, j'étais obsédé, jour et nuit, par ces images. Je ne comprenais pas pourquoi ces gens dans la série, voulaient a tout prix faire du mal à cette charmante jeune fille. Je n'arrivais pas à croire que des adultes puissent volontairement se mettent a adorer le Diable. J'étais stupéfait, et honteux aussi.. Car je ressentais une certaine sympathie pour ces méchants en toges noires, capables de tuer des gens.
J: Tu voulais ressembler aux méchants de la série?
SG: Oui. Secrètement, à sept ans, je voulais devenir l'un de ces êtres diaboliques...
J: Quand a tu réellement commencé à t'investir dans cette voie? Ton premier contact avec le Satanisme?
SG: Comme beaucoup d'autres en France, j'ai été fasciné par les livres de l'écrivain Jean Paul Bourre. Son livre sur les cultes vampiriques à réveillé en moi un désir ardent envers ce monde de l'ombre, il à fait naître en moi une obsession pour le mystérieux. A partir du premier jour, ou j'ai tenu ses livres entre les mains , je me suis pris d'une sympathie débordante envers ces êtres et ces forces qui peuplent les ténèbres.
J: Le « culte du vampire », c'était ton livre de chevet?
SG: Pendant quelques temps il le fut en effet. Puis ce fut Crowley et J. Evola, qui me fascinèrent. Bien entendu à l'époque je ne possédais pas la culture ésotérique nécessaire, afin d'apprécier complètement, leurs œuvres.
J: Tu as commencé en 93 a rencontrer des Satanistes, c'est exact?
SG: Pas seulement des satanistes, mais tout un tas de chercheurs et autres disciples de la magie. J 'ai pu découvrir à Paris une faune extrêmement variée...
J: Tu as du rencontrer pas d'allumés et de charlatans?
SG: Oui énormément de dingues, certains à la limite de la débilité. D'autres plus proche de l'asile d'aliénés. Ce monde obscur, recèle des dangers pour les naïfs, et j'ai du avec les éléments les plus dangereux, apprendre à être sur mes garde, et me protéger.
J: A tu assisté à des activités criminelles?
SG: Non...
J: Je vois... cela peut être interprété comme une réponse positive?
SG: Silence.
J: Laissons ça de coté pour l'instant. Tu as commencé ensuite à écouter du black métal en 93. Est-ce que c'était un genre musical connu à l'époque en France?
SG: Non absolument pas. Il n'y avait quasiment aucun groupe Français. C'était une musique réservée à un tout petit noyau de fans. Il n'y avait que deux ou trois structures qui distribuaient des disques , dont Embassy productions. Le premier cd de black métal que j'ai eu entre les mains, était le split cd d'Emperor et Enslaved. L'écoute de ce disque a été un véritable électrochoc pour moi. J'étais fasciné par la noirceur et la profonde mélancolie qui se dégageaient de cette musique. Je pensais avoir enfin trouvé le parfait outil, qui allait se faire développer le satanisme.
J: Tu allais au concerts?
SG: Il n'y avait pas beaucoup de concerts à l'époque. Mais en règle générale, je n'y assistait pas. Je n'ai jamais aimé la musique en live.
J: Tu n'as jamais assister à un concert?
SG: Si , deux fois seulement...
J: Quels sont les groupes de black métal qui t'ont marqué à l'époque?
SG: Tout d'abord j'ai tout de suite accroché comme un fou avec Emperor, Burzum, Mayhem, Mutiilation, Throne of Ahaz, Agatus , Beherit, Unholy, Celtic Frost. Ces groupes restent pour moi les pierres angulaires de cette musique, mes premiers émois musicaux, dans ce style.
J: Et aujourd'hui, quels sont les groupes que tu préfère?
SG: Je dirais, Watain, Von, Dissection, Belketre? Black funeral et Arkhon infaustus.
J: Crois-tu que le black métal puisse réellement servir la cause du Satanisme?
SG: Pour être honnête je ne le crois pas. Je ne l'ai jamais véritablement pensé. J'ai toujours regarder avec suspicion et étonnement, ces gamins qui s'amusent avec leurs guitares sursaturées. Il n'y a qu'infiniment peu de groupes qui soient réellement impliqués dans le Satanisme, j'entends par là qui pratiquent un véritable Satanisme... Derrières les actes de la plupart de ces musiciens de black-métal se cache avant tout le désir inavouable et typiquement occidental d'espérer devenir une rock-star. Ces gamins qui s'amusent à se travestir en pseudo guerriers des ténèbres, ne pourront jamais entrevoir, la magnificence et l'horreur de Satan. Ils restent prisonniers de leurs conceptions humaines, et de ce fait ils ne peuvent prétendre servir et retranscrire la parole de l'adversaire de l'homme. Cette expérience qui n'est réservée qu'aux élus est au delà des mots...
Le black métal reste tout de même emprunt d'un certain feeling morbide et plonge les plus réceptifs des fans, dans une sombre rêverie. Mais il ne peut prétendre devenir une arme contre Dieu, car il reste une expression de l'homme, hors le véritable Satanisme ne se situe plus dans l'humain, mais ailleurs...
J: Donc tout ces actes, ces incendies d'églises, ces agressions, n'ont jamais servis a rien?
SG: Je vais être sévère, mais je pense que tout ce remue-ménage n'as servi qu'a détruire ce qui faisais justement l'essence du black-métal; une musique née dans les ténèbres et qui aurait toujours du rester confinée dans l'ombre protectrice.
Les faits divers qui on eu lieu de par le monde, ont suscité l'attention des états, des divers services de police ainsi que des médias. Bien entendu une telle situation était à prévoir depuis le début. Les médias se sont comme à l'accoutumée approprier les moindres faits et gestes d'une certaines frange black-métal. Je me rappelle encore de certains articles de la presse étrangère, notamment de la presse métal. Kerrang, pour ne citer que ce magazine, à monté pendant d longs mois, toute l'affaire Euronymous et Vikernes en épingle. Certains mois il n'était pas rare de tomber sur quatre a six pages, consacrées au black-métal. Leur manière de présenter leurs pseudo enquêtes de terrain, donnaient l'illusion aux lecteurs qu'ils avaient a faire a une gigantesque conspiration satanicocriminelle.
Le satanisme ne retire jamais aucun réel profit de ce genre de bouffonneries. Au contraire...
En devenant une musique reconnue et mainstream, l'essence maléfique du black-métal s'est peu a peu effacée, faisant place a toutes sortes de turpitudes, aux habituelles singeries humaines.
Combien de musiciens sont réellement impliqués dans une quelconque recherche magique? Très très peux. Ils ont bien trop à faire, a mouiller dans de minables combines pour détruire leurs concurrents, ou pour battir de sordides petits plans de carrière!
J: Le black métal devient un genre rock a part entière.
SG: Oui. Mais le problème du black-métal c'est celui du rock en général. La musique rock est passé en cinquante ans du stade de musique subversive et rebelle a celui de genre musical bien établi et parfaitement embourgeoisé. Tu n'as qu'a regarder le profil moyen du fan de rock, voire de métal. C'est un blanc, entre 14 et 35 ans, de la classe moyenne, voire de la bourgeoisie la plus ronflante. Le danger et la violence des débuts ne sont plus là. Tout simplement parce que la classe populaire et ouvrière qui avait fait du rock une arme et un moyen de revendication s'est tournée, crises après crises, vers ce nouvel outil de revendication qu'est le Rap!
J: Oui. Tu a raison, dans les années soixante dix et quatre vingts, les rockers et les hardos étaient encore présent dans la rue et en banlieue. Puis peu a peu ils se sont retranchés dans les deniers havres de paix et de contestations que sont les cafés et les pubs.
SG: Exact. Cette désaffection du monde de la rue envers le rock en général, s'explique aussi par la trop grande intellectualisation de cette musique, et par son refus de toute violence autre que symbolique. Pour des gamins issus de sociétés étrangères, donc culturellement différentes, le rock représente aujourd'hui pour eux « le truc des blancs » et des « bouffons ». Si tu ajoute à cela cette attitude hippie et détestable, qu'on la plupart des fans de rock'n roll et de métal, il reste une musique ridiculisée, et ces fans considérés comme des « tapettes »...
J: C'est vrai qu'on entends jamais parler de faits divers ayant impliqués des hardos ou des rockers, pas de bastons, ni de règlements de comptes, rien...
SG: Ces gamins issus de milieux privilégiés, ne comprennent ni l'attitude à avoir, ni les divers codes en vigueur dans la rue. Combien savent se servir d'un 6,35mm? D'un couteau? Très peux.
La dévirilisation du rock est une catastrophe. Il existe heureusement des paradis ou l'action violente et la rébellion sont de mise, je pense tout particulièrement a certains pays d'Europe de L'est, et surtout à la Russie.
J: De toute façon, le sort de la musique rock et métal, ce n'est pas ce qui te préoccupe le plus?
SG: Non, pas du tout même...
J: As-tu des contacts avec la scène Black-métal?
SG: Non. Je suis le genre de type qui as toujours préféré naviguer avec de vrais méchants. Le monde de la rue avec tout ce qu'il compte de raclures et de salopards, m'as toujours plus convenu, que les fans de métal. Aux mous du poing chevelus, avec leurs joints et leurs bières, j'ai toujours préféré les portes flingues et certains voyous.
J: C'est étrange tout de même. Un fan de métal qui ne fréquente pas d'autres fans de la même musique?
SG: C'est un choix...
J: Certains m'ont laisser entendre que tu avais pendants des années, formé plusieurs cercles satanistes, c'est vrai?
SG: Tu es bien renseignée. En effet j'ai formé plusieurs petites structures. Généralement ça tournait entre six ou dix personnes. J'ai formé ces gens à certaines pratiques et après quelques temps, je me suis retiré, laissant la place de chef au leader naturel du moment. Je ne suis pas à l'aise dans le rôle du chef et encore moins dans celui du berger qui doit guider ses brebis. Je n' ai toujours fait que fournir certains outils , certaines techniques, laissant le talent naturel de certains se développer. Mon rôle a surtout été, de faire se rencontrer certaines âmes noires, et leur donner une direction, un but, et a leur apprendre comment l'atteindre. Mon travail fini, je m'en allais.
J: Tu reste en contact avec eux?
SG: Non, mais je sais ce qu'ils font. J'ai des yeux et des oreilles partout...
J: Tu es en effet connu entre autres choses, pour cette aptitude à être toujours au courant de tout ce qui se passe dans le milieu. Tu as des espions?
SG: Oui, en effet, j'ai pris l'habitude de disposer certains de mes pions sur le terrain de jeux de l'adversaire! Non je te rassure, je ne le fais plus!
La première partie de cet entretien à pris fin tard dans la soirée. Nous ne devions nous revoir que quelques jours plus tard. Un dialogue véritablement amical s'en est suivi. Ces heures et ces heures de discussions m'ont véritablement appris a connaître cet homme qui porte en lui un fardeau que bien peu de gens peuvent comprendre. Ces yeux verts qui vous transpercent, chargés d'une terrible mélancolie m'ont peu à peu communiqué leurs secrets.
Mais je n'ai su que bien trop tard, qu'on apprivoise jamais totalement un fauve, on peut le toucher, lui faire faire quelques tours, le prendre contre soi, mais si on lui tourne le dos, ont coure le risque de mourir, d'être tué par lui.
Ces quelques rencontres avec Shandar m'ont fait cet effet terrible...
DEUXIEME PARTIE.
J: On a appris a mieux se connaître depuis quelques jours, je n'arrive toujours pas à comprendre, le véritable but de ta quête.
SG: Il est tout à fait normal que tu ne puisse pas comprendre ce que , moi et d'autres cherchons a obtenir. Le contraire serait assez étonnant. Tu n'es pas des nôtres. Il faut que tu accepte, que ne tu saisira peut être jamais, vers ce quoi nous tendons.
J: Mais peut-tu au moins m'éclairer un peu plus, sur ce sataniste que tu pratique?
SG: Je vais tenter de le faire, mais comprends bien que je ne peux pas entrer dans les détails. Je crois en un combat, celui de la lumière contre les ténèbres. Cette lutte sans pitié existe depuis que Dieu s'est créé, et a pris conscience de lui-même. Après cette prise de conscience, la lumière perça les ténèbres, et les firent reculer. Cette lumière divine est la seconde manifestation de Dieu elle est son essence. Elle traverse toute chose, et y pose des barrières... Le chaos et les ténèbres qui étaient déjà présent bien avant que Dieu existe, ont vu subitement leur existence attaquée. La deuxième agression contre le chaos, eut lieu lorsque Dieu créa la matière, il défini un espace, sans cesse en mouvement, mais limité par cette barrière de lumière Divine. Dieu en toutes chose de sa création imposa des limites,des règles. Il prit dans sa propre substance qui est lumière, et créa l'homme, un reflet de sa lumière, un être inférieur, censé manifester sa toute puissance et sa perfection. Mais le chaos et les anciens dieu des ténèbres, envahirent eux aussi l'homme, et forcèrent la lumière à cohabiter avec eux dans le corps de l'homme, dans cette partie d'astral , que contient l'âme.
Le but du véritable sataniste est de détruire cette part de lumière en lui, cet héritage divin, afin d'éveiller ce que nous appelons le grand dragon noir. Cet éveil diabolique, fais naître en l'homme le démon, et le coupe à jamais de l'esclavage dans lesquels Dieu garde l'homme prisonnier. Par de constants exercices l'adepte déchire le voile de l'illusion qui l'empêche de regarder vers cet ailleurs, que bien peu d'élus ont contemplé. Pour l'homme qui devient démon, le cycle des réincarnations cesse, tout n'est que vérité, il est un avec le maître, et le chaos, cet espace multidimensionnel, qui pénètre toutes choses. Accomplir un tel acte est le plus grand crime que puisse commettre un humain, car symboliquement il piétine son créateur, et lui crache en plein visage.
J: Je ne sais quoi dire? Tu pense réellement que l'homme puisse atteindre un tel état de conscience?
SG: Oui. Je suis persuadé que c'est possible, même si cela reste la chose la plus dure au monde, puisqu'il faut en plus lutter consciemment contre toutes les lois cosmiques préétablies. Cette voie qui est terrible, terrifiante même, n'admet aucune faiblesse chronique chez l'adepte.
J: Tu as entendu parler du suicide du chanteur de Dissection bien sûr? Que pense-tu de son geste?
SG: Je n'ai pas à juger son acte, il à vécu jusqu'au bout, en restant fidèle à ses idéaux, et a ses croyances, j'avais énormément d'admiration pour lui. Il a sans doute estimé qu'il avait accompli sa mission, et que le moment de partir était venu.
J: Mais il aurait pu profiter encore un peu plus de sa vie. Et de plus il laissé ses amis, et sa famille dans la peine.
SG: Je sais, mais permet moi de te signaler, que l'on ne vit pas pour les autres, mais pour soi avant tout. John avait un but, une mission. Et s'il à estimé avoir accomplie tout ce qu'il devait faire, alors il n'y a rien à dire d'autre!!
J: En quoi es-tu réellement différent d'un sataniste membre de l'église de Satan?
SG: Tout d'abord ceux qui adhérent à l'église de Satan, ne sont pas des Satanistes. Ils restent des individualistes, dont la principale philosophie n'est qu'un monstrueux égoïsme érigé en métaphysique. Regarde leurs pseudo rituels, remplis d'incohérences et de bêtises, ce pseudo satanisme prêt à l'emploi qui ose prétendre en souriant que n'importe quelle ménagère, n'importe quel rustre et analphabète peut lui aussi devenir un sataniste. Ces porcs contre du fric, vous donnent une minable carte, qui vous signifie que désormais vous êtes des leurs et que le monde vous appartiens!!
Cette attitude typiquement Américaine, qui veut que l'on puisse transformer n'importe quelle idée débile en dollars me rends malade. Ces porcs vendent a d'autres porcs, une manière de vivre, une esthétique. Ils n'ont pas conscience qu'ils dénaturent totalement cette ancienne noirceur, ce danger qui est l'essence même de notre sainte voie des ténèbres. Chaque jour qui passe, ils ridiculisent notre père, le seigneur des ténèbres. Ils bafouent son nom. Comment pourraient-ils trouver grâce a mes yeux, tous ces insectes?
Eux qui ne croient même pas en celui dont ils portent le nom? Eux qui n'ont jamais fait l'expérience de son pouvoir et de son amour si particulier? Eux qui qui n'ont jamais trouvé au fond d'eux mêmes qu'un trou puant et nauséabond!
Non, ils ne méritent pas de vivre. Et pour les vrais satanistes, ces cloportes pleurnichards et matérialistes, ne doivent s'attendre qu'a une seule chose, la véritable colère de Satan. Puisse le maître, les pervertir encore plus, et armer leurs bras pour leurs propres annihilation!!!
J: Mais tu dois bien admettre que L' E.D.S, à apporté une certaine reconnaissance au satanisme. Cela a permis a des milliers de jeunes de se tourner vers Satan?
SG: Je ne vois rien de positif dans tout cela. Une pseudo église satanique battis sur les vices et la stupidité humaine et son adoration de la matière, non je ne vois rien de positif comme tu dis !
Avant nous n'avons jamais eu besoin de ça, certaines traditions et certains cultes ont toujours existé, sans l'aide m Lavey...
J: Ta conception du satanisme est assez terrifiante. Tu es une sorte d'intégriste, je me trompe?
SG: Non. Je suis un fanatique, je n'en ai pas honte. J'aime profondément cette voie que j'ai choisie et qui m'as accepté...
J: Pour avoir passé quelques jours avec toi,je dois dire que tu semble très abordable, sympathique même. Alors qui est le véritable Shandar Gortis?
SG: Je ne peux pas te dévoiler tout mes secrets non?
J: Je vais te demander de réagir a certains sujets, ok?
SG: Vas-y tire!
J: Le meurtre.
SG: Je le considère comme un acte qui permet a celui ou celle qui y a recours d'éprouver la toute puissance de la divinité. Je ne porte pas de jugement moral sur le fait de tuer une autre personne. A vrai dire je m'en fous un peu. Ce qui importe c'est le pourquoi d'un tel acte, la motivation de celui ou celle qui détruit la vie d'un autre être humain. Qu'en retire la personne? Pourquoi l'as telle fait? Si le meurtre est commis sous le coup d'émotions tels que la colère ou la haine, il ne reste qu'un acte médiocre et vulgairement banal. Qui démontre de plus une terrible faiblesse de caractère. Par contre si le crime est totalement gratuit et envisagé comme une expérience initiatique, le ou la personne qui l'as commis en retire un plaisir intense, et peut apprendre énormément sur elle même. Crois moi cette expérience initiatique de verser le sang d'autrui, deviens vite une drogue, dont il est très difficile de se sevrer.
J: Tu en parle en connaissance de cause?
SG: Non.
J: La violence.
SG: Encore une fois si la violence est utilisée avec intelligence et discernement, et si derrière l'acte violent il y a ce que j'appelle une « cause » à défendre, y avoir recours en toutes dernière solution me paraît justifié.
J: Tu soutiens ce qui s'est passé en Norvège et en Suède entre 92 ET 94? Je parle bien entendu des incendies d'églises.
SG: Même si j'approuve le combat, je n'approuve pas la manière dont il à été mené. Ces gamins, car c'était surtout des gamins, ont étés stupides et n'ont chercher au travers de ces actes qu'a promouvoir leurs groupes de black-métal respectifs. A cause d'eux, le monde connaît aujourd'hui nos signes, ils savent que certains d'entre nous existent. Le mal à été fait, et il est trop tard pour revenir en arrière. Ils ont fragilisé ce que d'autres dans l'ombre tentaient d'accomplir depuis des années.
J: C'est à dire?
SG: Tu n'as pas besoin d'en savoir plus!
J: Le sexe.
SG: Utiliser a bon escient, il devient une arme d'une redoutable efficacité, lorsqu' il s'agit de pervertir nos ennemis. Le sexe reste la seule compensation valable, le seul plaisir ultime qui est accordé a l'homme. Une vie sans sexe, ne mérite d 'être vécue. La relation sexuelle bestiale et sauvage, transforme celui ou celle qui y a recours. La jouissance propulse l'homme et la femme vers un autre état de conscience quasi-divin,ou les frontière entre l'espace et le temps sont provisoirement abolies, l'espace de quelques secondes.
J: Que pense-tu du milieu Satanique Français?
SG: Quel milieu?
J: Il y a bien quelques cercles, et groupes qui trouvent grâce a tes yeux?
SG: Les groupes ou cercle auxquels tu pense certainement sont sans intérêt pour moi. Car ils ne peuvent rien m'apporter, vraiment rien!Vu que ces groupes cherchent à obtenir un semblant de respectabilité, ils ne peuvent m'intéresser. Je me situe dans une voie noires, un chemin qui mène droit vers le chaos et l'inhumain. Hors ces groupes avec leurs limites et leur vision déformée du maître ne peuvent rien pour moi, ni moi pour eux cela va sans dire...
Tant qu'ils resteront bloqués dans un matérialisme nauséabond, et embourbés dans les eaux putrides du vice et de l'autosatisfaction, ils resteront éternellement dans l'erreur.
Je n'évoque même pas les groupes qui prétendent s'occuper de politique et des affaires humaines, ceux-là sont les pires de tous!
J: Il y' a beaucoup de néonazis qui gravitent autour du Satanisme, qu'en pense-tu?
SG: Tout les êtres humains sont aussi stupides et aveugles les uns que les autres, noirs , blancs, jaunes, cela ne fait aucune différence pour moi. Jamais je ne me permettrais de juger quelqu'un en fonction de sa race, mais en fonction de ses actions et de son intelligence, oui!
J: Tu es imparfait toi aussi, donc stupide quelque part?
SG: Moi comme les autres. Tant que le véritable sataniste reste humain, il demeure dans l'erreur, et il est donc imparfait, et faillible.
J: Parle moi des croisés de la nouvelle babylone? SG: C 'est un sujet que je ne veux pas évoquer.
J: Qu'as tu envie de dire a ceux ou celles qui voudraient en savoir un peu plus sur toi?
SG: Ils peuvent se rendre sur l'une de nos sites sur le net, qui servent d'introduction a nos activités,
J: Après toutes ces années, tu semble épuisé et lassé, je me trompe?
SG: Épuisé? Un peu en effet. Tu sais j'ai passé toutes ces années à développer cette flamme noire qui brûle en moi. Au début, ma naïveté me faisait croire que je pourrais changer le monde. Pendant les cinq premières années de ma sombre quête, je me suis épuisé a force de me battre contre le monde. Les années ont passé et la sagesse et certaines expériences m'ont fait comprendre la véritable nature du Satanisme. Aujourd'hui j'ai 30 ans et mon voyage ne fait que commencer. Il me reste encore des missions à accomplir. La solitude devient un cadeau aussi bien qu'un terrible fardeau. Il faut savoir l'accepter. Car il me semble peu probable que je puisse un jour fonder une famille, avec une femme, des enfants, et un chien. Ce genres de chose n'arrivent jamais pour nous qui sommes sans lumière.
J: J'ai l'impression qu'une certaine malédiction pèse sur toi?
SG: Ceux qui connaissent la vérité, et qui ont jeté un coup d’œil au travers du voile, seront à jamais maudits.
J: Merci pour ta patience. Un dernier mot?
SG: AD MAJOREM SATANAE GLORIAM!!
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